Brèves de cirque
Comme les brèves de comptoirs, le cirque a ses histoire, ses peines, ses amours, ses infos. Les « brèves de cirque » parfois amusantes, parfois tristes ou solennelles , nous font pénétrer dans le monde du cirque, attachant et mystérieux, par le petit bout de la lorgnette.
Les « brèves de cirque » suivent le fil de l’actualité sans a priori et sans parti pris, elles constituent un lien amical entre les passionnés et les professionnels.
Surtout, ne vous privez pas de partager votre récolte d’anecdotes, d’infos, d’histoires de cirque…en les envoyant sur le lien CONTACT.
FRÉNÉSIE CLOWNESQUE
Enfant, je n’avait pas de télévision chez mes parents, les jeudis puis les mercredis, je n’aurais pour rien au monde manqué « La piste aux Etoiles » en frappant à la porte de mes voisins.
La célèbre « Marche de la Piste aux étoiles » donnait le signal à notre attente frénétique pour retrouver les clowns. Roger Lanzac, Monsieur Loyal, était entouré du clown Alex en habit de lumiére et de l’auguste Jacques Francini (Jacques Massonnat) au nez rouge et au petit chapeau .
Mais deux trios de clowns vedettes ont marqué ma mémoire à jamais. Pipo, Dario, Mimile,(1959_1964) déclenchaient des cascades de rire avec leurs entrées classiques, le château hanté, le restaurateur, les campeurs avec un Mimile désopilant en soubrette.
Le Trio Bario(1960_1965), Freddy, Nello et la charmante Henny, innovateur en comédie clownesque, nous faisaient tordre de rire, allant de surprise en surprise, avec la déglinguée Citroën jaune à pois rouges , Davy Crockett , les bouteilles magiques, l’auto stop, les douaniers…
Oui Monsieur, des vrais clowns avec des effets visuels percutants et des répliques qui faisaient mouche.
Source: Livre Pipo,Dario,Mimile assoCirk75@gmail.com / Texte Michel Vignier
2022-10-06_bdc_MV
UN CIRQUE POUR LA PAIX
Créé par onze artistes réfugiés ukrainiens, issus pour la plupart de l’école de cirque de Kiev, le spectacle Zirka (étoile en ukrainien) a fait une tournée estivale dans le Maine et l’Anjou.
Une aventure un peu folle montée en trois semaines où chacun a apporté son bagage artistique et sa sensibilité, rendant le spectacle d’autant plus émouvant. Beaucoup de symboles ont bousculé les spectateurs : un clown évoque Poutine jouant avec une mappemonde, comme Charlie Chaplin dans le « Dictateur », un village dessiné avec du sable détruit par un amas de bombes ou la jongleuse laissant tomber ses massues au sol comme des bombes.
Les bénéfices ont été reversé aux associations humanitaires venant en aide aux réfugiés ukrainiens. Un spectacle solidaire qui interpelle !
Source: Ouest france, Photo C. Martin
2022-07-07_bdc_MV
ROULE MA BOULE
Un numéro passé de mode autant au cirque qu’au cabaret, la boule ascensionnelle qui monte et/ou descend d’un plan incliné ou en spiral. C’est à la fin XIXe, début du XXe siècle qu’apparaissent deux formes de présentations : soit la montée et la descente en équilibre sur la boule, soit l’ascension ou la descente par un artiste captif dans la boule, dite boule mystérieuse.
2022-06-23_bdc_MV
LET’S DANCE
Source: FB Casselly Jr; MJ Lagrange
2022-05-26_bdc_MV
IL Y A 70 ANS AU CIRQUE D’HIVER
En décembre 1952, la magazine « Paris Match, publiait cette photo du Cirque d’Hiver, autrefois Cirque Napoléon et fief de la famille Bouglione depuis 1934. L’établissement fêtait son centenaire.
Au premier rang, de gauche à droite, on reconnaît assis sur le chaises : Firmin Bouglione, son neveu Roland Prin et Louis Gagey, l’architecte qui avait été chargé des travaux de réhabilitation du bâtiment, afin de lui redonner sa vocation d’écrin des arts de la piste, derrière en queue de pie, André Vasserot, dresseur de chevaux.
L’année du centenaire permit au public de découvrir deux révélations de taille: tout d’abord, une nouvelle équipe de clown espagnols : les Rudi Llata, reconnaissables sur la photo à gauche et à droite les clowns Paco Perez . Quant à la seconde révélation, ce fut le dompteur Gilbert Houcke évoluant au milieu de son groupe de tigres en costume de Tarzan.
Au cours de la même année, on vit aussi d’autres clowns : Charlie Rivel accompagné de Maïss et Mimile, ainsi que les 3 Chabri et les Bario et Bario.
A la fin de l’année, on vit sous la coupole la troupe de trapézistes volants, les Alizés dont la brillante carrière fut couronnée bien plus tard, en 1974, par un Clown d’argent au premier Festival International du Cirque de Monte-Carlo.
Pour la photo, on fit venir aussi sur la piste le vétéran de la ménagerie, ce gros éléphant de 70 ans, qui trône à l’entrée des artistes, derrière Joseph Van Ben.
Au cirque, on ne voit pas le temps qui passe.
Source: Archives Paris Match_Jean Louis Boutroy
2022-04-22_bdc_MV
UN AMERICAIN A PARIS
C’est en septembre 1963 que le « Ringling’s Barnum and Beiley Circus » des États-Unis revient en France pour la deuxième fois. Il s’implantera d’abord à Lille, au palais des sports, avant de rejoindre Paris.
Pour réduire le transport de matériel, la direction a décidé de construire les trois pistes et de coudre les cinq cents costumes, sur place. La ménagerie gigantesque allant du chien savant, la cavalerie et les 16 éléphants s’est installée sur la place de la foire commerciale.
La première avec plus de deux cent artistes et techniciens s’est déroulée le 20 septembre en présence de Mr John Ringling-North, le grand patron. Les spectacles du « plus grand cirque du monde » se sont déroulé jusqu’au 25 septembre.

Transport ferroviaire du Cirque Ringling’s Barnum et Bailley vers Paris_1963
L’arrivée à Paris se fait en train spécial, à la gare de Vaugirard. Il s’installera avec ses 3 pistes au Palais des Sports de la Porte de Versailles.
RACONTE MOI TON CIRQUE (1)
DONNE MOI DU BONHEUR
Qui peut donner du bonheur en nous faisant rire ? Le clown bien sûr.
Même si on naît comédien, on devient « clown à l’hôpital », un diplôme de clown hospitalier a été créé en 2015 valorisant l’action déjà engagée par l’association « Le rire Medecin » qui agit dans les hôpitaux et transmet son savoir-faire depuis 1991.
Concept venu des États Unis, il met du lien entre comédiens, soignants et patients, non pour soigner, mais pour apporter du bonheur, de la joie et du rire auprès des enfants hospitalisés, des personnes âges en maison de retraite ou en gériatrie, en oncologie, en soins palliatifs, en réanimation et… même en milieu carcéral.
On ne plaisante pas avec la formation, cinq mois seront nécessaires pour répondre au 3 modules de formation. A l’issue de cette enseignement, le comédien stagiaire aura acquis les techniques artistiques et les savoirs-faire pour s’adapter au jeu en duo au milieu des soins, une connaissance de l’univers hospitalier, de ses spécialités et de ses contraintes, une acquisition du vocabulaire médical et pchyco-social pour inter-réagir et collaborer avec les équipes soignantes. Après un examen sur ses connaissances acquises et sa pratique en milieu professionnel, il pourra prétendre à l’obtention, depuis 2020, du diplôme officiel de certifications « jeux clownesque en établissement de soins ».
Dans la vraie vie, les comédiens s’adaptent au contexte et improvisent des jeux comiques dans les couloirs pour des moments de bonheur fugaces lors d’un accompagnement , dans une chambre pour partager une tranche de rigolade avec le patient et l’infirmière lors d’un soin, dans une situation douloureuse pour juste rendre la vie plus heureuse.
On ne guérit pas par le rire ou le jeu, on rend juste la vie plus sereine.
Source: Institut de formation « le rire Medecin »
2022-06-08_bdc_MV
A CAEN LE CIRQUE
A Caen, le chapiteau de la cité du cirque, dans le quartier des Sablons, boulevard Winston Churchill, prend forme. Professeurs de l’école de cirque et parents attendent avec impatience cette nouvelle structure.
La charpente en bois sera recouverte d’une « toile tendue et colorée comme un chapiteau classique, de couleur rouge, dorée et bleu nuit », précise l’architecte Christophe Theilmann, au-dessus d’une piste ronde de 12 m entourée de gradins.
Sa dimension indique que le projet est conçu pour recevoir du cirque contemporain, l’école de cirque et d’autres événements culturels. Richard Fournier, directeur de la Cité du cirque souhaite que « ce lieu soit animé en permanence » et on peut penser que l’ambiance sera bien différente de la grande salle de répétition actuelle.
Pour compléter l’aménagement du quartier des Sablons, l’espace du bar sera aménagé en « café de quartier » pour les habitants et pourra être utilisé les week-ends. L’inauguration est prévu en Octobre.
Bonne cohabitation !
Source: France 3
2022-05-04_bdc_MV
COMMENT TU T’APPELLES ?
Colonel Joe, Dillinger, Wise Guy ? Je suis un éléphant mâle, né en Inde en 1963. C’est le 28 mai 1964, au Jungle Land de Louis J Goebel que je prends le nom de Dillinger du fait de mon caractère affirmé. Je serai rapidement vendu au Griffith Park Zoo de Los Angeles (08 Mars 1965) suite aux difficultés financières de mon propriétaire.
Au zoo de Los Angeles, le dompteur Scott Riddle, après un vote des visiteurs du zoo, m’attribue un nouveau nom : Wise Guy (petit malin). Ma prestance et mes grandes défenses font rapidement l’admiration du public. De crainte de ne pouvoir me contenir, je suis partiellement castré en 1972, me rendant paisible et moins sensible au « Musth » (poussée de testostérone violente chez les éléphants mâles).
Après le rachat du cirque Miller et Johnson par Clifford Vargas en 1972, celui-ci cherche un éléphant à intégrer dans sa tournée. C’est comme ça que je deviens Colonel Joe en référence à William Woodcock, un des plus grands dresseurs d’éléphants de tous les temps.
Rex Williams par facilité me donne des ordres sous le patronyme de Joe. Nous devenons les vedettes du spectacle, en conduisant la parade de 8 à 12 éléphants que Rex Williams dirige à cheval et en solo avec un tigre sur mon dos. La mort de Rex en 1989 et le harcèlement des activistes américains entraînent la dispersion du troupeau. https://www.youtube.com/watch?v=JB5_Rf8aYPk&t=74s
C’est avec James Puydebois que je foule les pistes des grands cirques Vargas, Kino’s, Malter, Joseph Bouglione… Je deviens pensionnaire du cirque Kröne en 2002 où James, son épouse Clara et Jana Mandana imaginent pour moi de nouvelles présentations. Toujours choyé par les meilleurs vétérinaires, je n’ai jamais été attaché, gardé simplement par un chien qui partage ma tente. Plusieurs semi-remorques ont déplacé mes 7 tonnes et mes 3 m de haut, le dernier en 2010, un Kenworth qui a remplacé le vieux GMC.
Je termine ma carrière après le spectacle « La perle du Bengal » au cirque Bouglione où je ne fis qu’une courte apparition, suite à une infection à la jambe et je vais finir mes jours heureux à l’Elephanthof de Soni Frankello, jusqu’au 1er mai 2012. (Décé déclaré le 2 mai 2012)
Colonel Joe, une légende de cirque !
Source: Francis Machu
2022-04-04_bdc_MV
FESTIVAL DU CIRQUE AFRICAIN
En 2022, les Rencontres interculturelles du cirque d’Abidjan (RICA) célèbrent leur cinquième édition sur le thème de la valorisation des espaces verts urbains. Initié par La Fabrique culturelle en partenariat avec l’Institut français, cet événement populaire allie spectacles pour tous publics et ateliers de formation pour les artistes circassiens.
Neuf compagnies internationales seront présentes, venues du Maroc, de la Guinée, du Liban, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Brésil et de la France. Elles se produiront sur scène, ainsi que hors les murs, sur le parvis de l’Institut français, à l’université de Cocody, dans les jardins et les rues d’Abidjan.
Voir le spectacle par un clic sur _ d’ouverture _ du 14 mars qui réunira plusieurs artistes, dont les treize acrobates et contorsionnistes du Circus Baobab (Guinée), les voltigeurs de la compagnie Colokolo (Maroc) et les artistes de la compagnie française T’es rien sans la Terre. A ne pas manquer également, les deux prestations de la circassienne brésilienne Livia Matos les 15 et 20 mars ; la troupe burkinabée du cirque Atoufa le 19 mars sur le thème de la paix et de la guerre ; et « Circonflex », un spectacle créé par des circassiens originaires de France et de Côte d’Ivoire lors d’une résidence de création à Abidjan.
Source: VOA
2022-03-23_bdc_MV
Cirque Arlette Gruss couleurs Ukrainiennes
Le Président russe Vladimir Poutine a lancé une offensive militaire d’invasion de l’Ukraine, le 23 février 2022, entraînant une exode massive de la population civile.
Un tiers du personnel du cirque Arlette Gruss est originaire d’Ukraine. Une dizaine de salariés ont quitté la troupe pour prendre les armes dans leur pays, d’autres sont partis en Pologne pour aller chercher leurs familles en exode.
La famille Gruss se prépare à héberger près de 70 personnes, femmes et enfants, dans leurs base arrière de la Fontaine-Saint martin dans le sud de la Sarthe.
Le cirque travaille avec les élus locaux de la Sarthe et des entreprises solidaires qui ont confirmé leur aide pour accueillir les premières familles.
Un voyage de fournitures de première nécessité et de médicaments a été organisé par le cirque, en fournissant une camionnette de transport jusqu’en Pologne.
Une épreuve de plus pour la famille après la tempête de 1999 qui avait détruit complètement le chapiteau et la Covid qui avait perturbé les deux dernières tournées.
On peut faire confiance à la famille du cirque Arlette Gruss pour remonter les manches une nouvelle fois et surtout saluer sa reconnaissance et sa solidarité avec son personnel Ukrainien.
Les membres du Club du Cirque sauront être reconnaissants de ces efforts consentis et venir les encourager dans les villes étapes.
Source: France 3
2022-03-04_bdc_MV
ANNÉE DU TIGRE 2022
Selon le poème** Tigre! Tigre! feu et flamme de William Blake, il évoque la dualité inhérente à la création, le tigre est-il l’œuvre de Dieu ou du démon ? et par effet de miroir à la nature humaine partagée entre beauté et horreur, bien et mal, dans un combat permanent des contraires, dans une tension entre altérité fondamentale et tentative de synthèse.
Dans les cirque, le tigre développe ses compétences naturelles: marcher sur les pattes arrières, s’asseoir pattes avant levées, marcher en groupe serré, sauter, traverser un cerceau enflammé…
Dans la Nature***, le tigre est un félin solitaire qui aime rarement partager son territoire. Son lieu de repos est la tanière et il peut en posséder plusieurs sur un même territoire. Ce sont les femelles (les tigresses) seules qui s’occupent des petits tigrons. Il évolue sur un territoire entre 30 et 70 km2 et parfois plus selon les types d’habitats. Sa durée de vie est de 15 ans dans la nature et 25 ans en captivité. Le félin chasse de préférence à l’aube ou au crépuscule. Il chasse à l’affût et une fois au plus proche de sa proie, il bondit et la saisit à la gorge jusqu’à l’étouffer. Parfois, un seul coup de patte peut suffire à terrasser une proie. Il peut tuer des proies pesant jusqu’à 5 fois son poids. En tant que super prédateur, le tigre n’a pas de prédateur attribué. Mails il peut se faire tuer par le crocodile de mer, le python réticulé ou l’ours.
A chacun sa vision fantastique du tigre
Source: Femme Actuelle*Astrid d’Halluin** lycee Saint Louis de Gonzague Paris, Instinct animal***
2022-02-14_bdc_MV
QUAND UN ÉLÉPHANT MÂLE FAIT MAL
Difficile de perdre la trace d’un éléphant me direz-vous ? Cet animal imposant, puissant et attachant à la fois, fait les beaux jours des cirques et marque toujours les esprits. Mais il peuvent être violents.
FRITZ, éléphant d’Asie né en 1820, fut présenté par le cirque américain Barnum et Bailey qui l’avait acheté en 1873 aux frères Hagengek de Hambourg. Lors de sa tournée en Europe, le cirque s’installa à Tours sur le Champs de Mars de la ville (1902). Après la représentation le cirque organisa une parade dans les rues pour réembarquer les animaux à la gare. Pour une raison encore inconnue, l’animal devint incontrôlable et le directeur décida de l’abattre. Un don de l’éléphant revint à la ville de Tours qui l’exposa au Musée d’Histoire Naturelle. Les tourangeaux peuvent toujours le voir lors de leurs promenades dans les jardins du musée des beaux arts.
PUNCH, éléphant d’Asie, faisait partie des spectacles des célèbres frères PINDER. Il était présenté par son dresseur M. Curley, auquel il était très attaché et on le disait même fort bien acclimaté au doux climat de Tarne et Garonnais. En novembre 1907, triste et dépressif, suite à l’absence prolongée de son dresseur, il devint furieux, brisa ses chaînes ,blessa son cornac et tua un cheval. Ce furent des tireurs d’élites d’un régiment qui mirent fin à ses jours le 1er décembre 1907. Arthur PINDER fit don, le 11 décembre 1907, de la dépouille de PUNCH à la ville de Toulouse. Il trône toujours dans le hall du Muséum de Toulouse, où les visiteurs toulousains peuvent l’admirer.
La violence des éléphants mâles n’est pas rare, surtout en période de musth (poussée hormonale de testostérone). Cette violence incontrôlable et le coût exorbitant des moyens de protection des installations font que peu de zoo en hébergent aujourd’hui et que les troupeaux des cirques sont essentiellement composés de femelles. Ce qui pose un problème de conservation des espèces en captivité et leur disparition programmée inévitable.
Des dons aussi volumineux qu’embarrassants.
2022-02-01_bdc_MV
ROUEN VILLE DE CIRQUE
2022-01-04_bdc_MV
DESTIN TRAGIQUE D’EVA CLARK
A Staunton, Etat de Virginie, le 6 septembre 1906, Eva Clark, alors âgée de 25 ans, a été gravement blessée à l’abdomen par un coup de pistolet… on suppose par son mari jaloux. Lum Clark, son époux, aurait eu une altercation avec l’amant présumé d’Eva, un ouvrier du cirque nommé James Richards.
Les habitants l’ont inhumée et à chaque fois qu’un cirque passe en ville, ils se rassemblent, avec les artistes, au cimetière de Thornrose pour lui rendre hommage et fleurir sa tombe.
Eva n’a jamais mis en cause son mari et celui-ci n’a jamais été inculpé. Pourtant, un journal de l’époque affirmait que les autorités ne croyaient pas que la mort d’Eva Howard ait été accidentelle.
La mort de cette jeune artiste de cirque a marqué à jamais l’histoire de la ville de Staunton.
In memoriam tragique.
Source: Web Jean Louis Boutroy
2022-03-14_bdc_MV
FÉVRIER DES CIRQUES DE RUSSIE
En Février, les tournées des cirques de Russie commencent. Des rencontres très attendues entre les gymnastes, les jongleurs, les clowns, , les équilibristes, les jeunes artistes en formation, les dresseurs et leurs spectateurs ont lieu dans onze régions du pays : Ivanovo, Irkoutsk, Nizhny Novgorod et Novosibirsk, Omsk et Perm, Ryazan, Saratov, Sochi, Tv Eri et Tule.
Sur la piste du cirque Ivanovsky, illusionnistes, gymnastes aériennes, conquérants de la roue de la mort apparaissent dans un spectacle d’eau, de feu et de lumière ! La faune africaine de Fenechka y attend son public.
Au cirque d’Irkoutsk, la parade légendaire avec les animaux sauvages des plus divers de la planète présente « L’Empire des Lions ».
Au cirque Saratovsky, le nouveau spectacle «Be by Seven» est créé pour une date historique, le 350e anniversaire de Pierre I. Dans la langue des artistes de cirque, ils évoquent des réformes du premier Empereur russe.
La Girafe Bagir, une favorite du public de sept mètres, prépare ses performances au cirque Tversky. Le spectacle intitulé «Le cirque des bêtes invisibles » a préparé des tricks avec des tigres du Bengale, des caniches maltais et des chèvres du Surinam.
La nouvelle pièce « The Best » au cirque de Novosibirsk raconte l’histoire fascinante d’une petite héroïne, capable de voir des choses extraordinaires et incroyables autour d’elle. Elle rencontre des tigres blancs et un énorme rhinocéros blanc.
Au cirque Tulsky, une histoire de cirque construite sur la rencontre d’une jeune fille et d’un éléphant à partir de l’histoire d’Alexander Kuprin « Elephant ». Les résidents de Sotchi vont voir un spectacle aquatique incroyable. Au cirque Perm, le spectacle « Lions blancs d’Afrique » et à Nijny Novgorod, le vrai « Conte de fées des sables » qui commence avec des hippopotames et des chameaux
. Omichaya attend un voyage sur «les 5 continents». A Ryazan, la tournée du légendaire cirque Kazan va s’annoncer et un spectacle de cirque épique « Argonautes » va commencer à Voronezh.
Quant au public du cirque d’Yekaterinburg, il a reçu un « billet d’invitation » pour la représentation où les éléphants font de la trompette en entrant sur la piste.
Alors pour voir des animaux, vous savez où aller !
2022-02-14_bdc_MV
TIREUSE D’ÉLITE AU CIRQUE
« Tall Tales & Legends », également connu sous le nom de « Shelley Duvall’s Tall Tales & Legends », est une série télévisée basée sur le folklore américain. Présentée en neuf épisodes et diffusée en 1985 en Amérique. Elle fut créée par l’actrice de télévision et de cinéma Shelley Duvall (qui en est également productrice exécutive et présentatrice aux côtés de Fred Fuchs) suite au succès de sa première série d’anthologies « Faerie Tale Theatre ». La série, qui a été nominée pour un Primetime Emmy Award, est l’adaptation de divers contes populaires d’origine américaine
L’épisode de « Tall Tales », le plus intéressant pour les amateurs de cirque, raconte l’histoire d’Annie Oakley (1860-1926), l’une des plus grandes tireuses d’élite du Far West et fameuse star populaire du Wild West Show itinérant de Buffalo Bill.
La célèbre tireuse d’élite du XIXe siècle est née dans le Conté de Darke, dans l’Ohio. Son nom d’origine était Phoebe Anne Oakley Mozee. Dès son enfance, elle faisait «mouche à tous les coups» avec un fusil. Elle a battu, lors d’un concours, le célèbre tireur d’élite Frank E. Butler qui l’a épousée et qui devint son manager et assistant. En tant qu’attraction majeure (1885-1902) du Wild West Show de Buffalo Bill, elle a réalisé des exploits remarquables d’adresse au tir.
En 1901, elle a été partiellement paralysée dans un accident de chemin de fer mais elle a continué à ravir son public avec sa brillante dextérité pendant encore 20 ans.
« Jamais baisser les bras », on ne peut pas mieux dire pour une tireuse d’élite..
Source: jolegrinch.blogspot.com De Jorge Freitas
UN FOU DEVENU ROI DU CABARET
Les membres du Club du cirque ont eu l’honneur de faire leur Assemblée Générale 2021 au Royal Palace de Kirrwiller. Aujourd’hui, Pierre Meyer, fondateur du troisième cabaret de France, publie son histoire, intitulée « On m’a pris pour un fou ».
Nous rapportons son autobiographie écrite par Serge HARTMANN : Prendre la plume pour raconter sa vie, ce n’était pas son idée. « Je n’ai pas trop le temps », lâche-t-il, plissant sa moustache et levant les yeux au ciel. Gérer une entreprise de restauration et de spectacle de 130 salariés , répondre aux diverses sollicitations que draine le troisième cabaret de France, courir après les numéros d’artistes qui émerveilleront le public de ses prochaines saisons, sans oublier l’accueil des clients quasi-quotidien auquel il tient tant – « une marque de respect envers ceux qui nous font confiance »…
Bref, la journée de Pierre Meyer est assez remplie pour ne pas encore charger la barque. « Et puis, mon histoire, cela intéresse qui ? », interroge-t-il encore. Il y en a pourtant un qui était bien convaincu que le parcours de ce fils d’une restauratrice et d’un instituteur d’un petit village au nord de Strasbourg qui croisera la route de Pascal Obispo, Patrick Sébastien, Line Renaud, la famille princière de Monaco ou Adriana Karembeu, pouvait intéresser du monde : le patron des éditions du Signe. Dans sa jeunesse, Christian Riehl allait se dégourdir les jambes sur la piste du dancing Adam-Meyer de Kirrwiller lorsque la mère de Pierre Meyer était encore aux commandes de la petite entreprise familiale. « C’est une aventure entrepreneuriale exceptionnelle que j’ai vu grandir au fil du temps.
Elle est ancrée en Alsace mais rayonne bien au-delà. Pierre Meyer est aussi un personnage connu et apprécié dans la région. Je pense que les gens ont envie de connaître l’aventure de sa vie », s’enthousiasme-t- il.
Amusé par l’exercice, mais peut-être aussi animé par la volonté de laisser à son petit-fils une trace mémorielle de ses origines, se reprochant de ne pas avoir été un père assez présent (le livre est dédié à son fils Mathieu), Pierre Meyer s’est finalement prêté au jeu. Parce que même s’il n’est pas du genre à se hausser du col, il est suffisamment lucide pour prendre la mesure de l’exploit : faire rimer Alsace et Las Vegas, installer en pleine campagne un haut-lieu du cabaret avec des numéros d’artistes et un ballet digne du Moulin Rouge. « Je suis intransigeant avec la qualité des spectacles. On doit cela au public », dit-il, pointant ce qui a fait le succès du Royal Palace. « Parce que les gens reviennent au fil des saisons », insiste-t-il.
L’aventure du Royal Palace ne s’est pas faite en un jour. Et elle doit aussi beaucoup à la présence de Cathy, son épouse, toujours de bons conseils.
Dans cette autobiographie, au titre très explicite d’ »On m’a pris pour un fou« , Pierre Meyer n’évacue pas les nuits blanches et les angoisses liées aux risques financiers, avec au départ les parents qui se portent caution sur des investissements très lourds, entraînant « la peur de ne pas y arriver ». Et de lâcher le regard pétillant : « Avant, j’invitais mes banquiers au restaurant
pour les amadouer. Maintenant, ce sont eux qui m’invitent ! »
Alors que le dancing familial était de plus en plus fragilisé par le boom des discothèques qui draine une jeunesse avide d’un autre type de sorties, le jeune Pierre fait ses classes de cuisinier durant trois ans au Casino de Niederbronn-les-Bains. Il y découvre le monde du spectacle et des variétés, « les marchands de rêve » comme il les appelle qui se produisent alors que les convives savourent des repas gastronomiques.
C’est la voie qu’il va explorer mais en dissociant les deux activités : « d’abord le repas, ensuite le spectacle, pour éviter le bruit des fourchettes et ces places à visibilité réduite qui empêchent certains de voir correctement les artistes ». D’où le théâtre de 982 places qui offre à chacun d’apprécier confortablement le spectacle.
Le boom des autocaristes accompagne son succès constituée d’énormes investissements réalisés de façon très pragmatique. À l’intuition, «Quand je regarde un spectacle, il faut que ça bouge, sinon je m’ennuie. C’est pareil pour les décors. Au théâtre ou à l’opéra, on les a pendant au moins 20 minutes avant qu’ils ne changent. Pour moi, c’est trop long… », dit-il.
Et voilà comment il investit 1,2 millions d’euros dans des murs géants de leds permettant de varier l’environnement des artistes. Truffé d’anecdotes et de fragments de vie, On m’a pris pour un fou dessine le portrait d’un homme qui évoluant de Las Vegas à La Havane en passant par Monaco, Kiev ou Moscou n’entretient pas moins un rapport passionnel à son Alsace natale.
Et ne cesse de se projeter dans de nouvelles aventures comme en témoigne son projet d’un site hôtelier 4 étoiles d’une centaine de chambres à Kirrwiller , nécessitant un budget de plus d’une vingtaine de millions. « Je suis en cours d’acquisition des parcelles nécessaires. C’est un investissement lourd et c’est vrai qu’ avec la crise sanitaire, je me donne encore le temps de la réflexion », glisse-t-il
dans la conversation. Il va peut-être lui falloir penser à inviter prochainement son banquier.
En attendant, il raconte avec des étoiles plein les yeux comment il est allé offrir à la jeune April Benayoum la robe qu’elle portera pour représenter la France au concours de Miss Monde qui se tiendra le 15 décembre 2021 à Porto Rico. « Une robe du Royal Palace ! », dit-il avec fierté. Quelque chose du petit Pierrele qui traînait son fond de culottes sur la piste du dancing Adam-Meyer dans le Kirrwiller des années 50 transparaît dans son regard émerveillé. La même lueur qu’il traque chaque jour dans les yeux des spectateurs du Royal Palace.