HANDICAP ?
L’énorme écho médiatique donné aux Jeux paralympiques de Paris amène, bien naturellement, une réflexion sur la situation des personnes en situation de handicap au cirque. Les cirques ont toujours eu soin de faciliter l’accueil des personnes à mobilité réduite en leur réservant des places adaptées, mais eux-mêmes ont souvent été confrontés à ces problèmes en raison des risques physiques de leur profession. De tout temps, ils ont su accueillir au sein de leur famille des personnes qui, à cause de leur infirmité, ne trouvaient pas place dans la société. Après la Première Guerre mondiale, le cirque procura du travail à des artistes qui avaient perdu l’usage de leurs membres.
Plus récemment, on a pu voir des artistes « différents » dans des spectacles comme ceux du Cirque du Soleil, de la compagnie Inextremiste et dans certains festivals comme Grenoble ou Salieri Circus Award. On y présente ces artistes en les considérant comme des compétiteurs de même niveau que les autres. C’est ce qu’ils souhaitent, on peut alors parler d’inclusion. Dans son discours de la cérémonie d’ouverture, Tony Estanguet affirmait que ces Jeux devaient marquer une révolution pour tous ceux qui, malgré leurs difficultés, veulent participer pleinement à la vie sociale. Cette révolution se manifeste au cirque où ces nouveaux arrivants viennent exprimer l’émotion et le bonheur que nous venons rechercher autour des pistes.
(*) Rémi Lecocq a été formé au Cadets’ Circus, à l’École Nationale du Cirque de Châtellerault et à l’Académie Fratellini. Suite à un accident, il s’est retrouvé en fauteuil roulant, mais a trouvé la force et la volonté de continuer à être un artiste de cirque… comme les autres.
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